Le partage de la valeur au sein des entreprises est un enjeu central des politiques sociales et économiques françaises. La récente réforme, entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2025, introduit des obligations spécifiques pour certaines entreprises en matière de redistribution des bénéfices.
La SELARL SPBS Avocats, cabinet d’avocats à Montauban intervenant en droit des affaires et en droit social, tente de clarifier les tenants et aboutissants de cette réforme.
Cadre Légal et Objectifs de la Réforme
La loi n° 2023-1107 du 29 novembre 2023, dite « Loi Partage de la Valeur », instaure, à titre expérimental pour une durée de cinq ans, une obligation pour les entreprises de 11 à 49 salariés de mettre en place un dispositif de partage de la valeur. Cette mesure vise à renforcer l’implication des salariés dans la réussite de leur entreprise et à favoriser une répartition plus équitable des richesses générées.
Actuellement, aucune sanction spécifique n’a été instaurée en cas de non-respect de cette obligation. Il est néanmoins recommandé aux entreprises concernées de se conformer à la loi afin d’éviter d’éventuelles revendications de la part des salariés ou de leurs représentants.
Entreprises Concernées
Sont concernées par cette obligation les entreprises qui remplissent les critères suivants :
- Forme juridique : sociétés telles que SA, SAS, SARL, sociétés civiles, SNC, SCA ou SCS.
- Effectif : entre 11 et 49 salariés.
- Résultats financiers : réalisation d’un bénéfice net fiscal au moins égal à 1 % du chiffre d’affaires pendant trois exercices consécutifs.
Les entreprises individuelles, les sociétés anonymes à participation ouvrière (SAPO) et les unités économiques et sociales (UES) sont exclues de cette obligation.
Dispositifs de Partage de la Valeur
Cette prime de partage de la valeur est susceptible d’être instaurée de différentes façons :
- Par la conclusion d’un accord d’intéressement ou de participation ;
- Par l’abandonnement à un plan d’épargne salariale (PEE, PEI, Perco ou Pereco) ;
- Par le versement d’une prime de partage de la valeur (PPV).
Le montant de la prime et la répartition entre les salariés sont décidés par l’employeur. Elle peut être identique pour tous ou modulée en fonction de certains critères (rémunération, niveau de classification, ancienneté dans l’entreprise, durée de présence effective pendant l’année écoulée, durée de travail prévue par le contrat de travail).
Conclusions
Les entreprisses de 11 à 49 salariés sont invitées à se familiariser avec ces dispositifs et à les mettre en œuvre pour renforcer la redistribution des richesses. L’objectif établi est de renforcer la cohésion et de valoriser le travail du personnel.
La prime de partage de la valeur (PPV) permet aux employeurs de verser une prime à leurs salariés, prime qui peut être exonérée d’impôt et de cotisations sociales sous certaines conditions.
Chez SPBS Avocats, nous intervenons en droit des affaires et en droit social afin d’accompagner nos clients dans l’instauration de la prime de partage de la valeur (PPV).